Article 5 - L'Histoire des bijoux : de l'Antiquité à aujourd'hui

Article 5 - L'Histoire des bijoux : de l'Antiquité à aujourd'hui

Blog Zayrama

Les bijoux ont toujours fasciné l’humanité. Depuis les premières sociétés jusqu’à nos jours, ils symbolisent la beauté, la richesse, l’appartenance sociale ou encore les croyances religieuses. A travers les âges, les matériaux, les techniques et les significations des bijoux ont évolué, mais leur rôle est demeuré constant : celui d’orner le corps humain et de communiquer des valeurs culturelles ou personnelles. 


  • Préhistoire. 

  • Les premiers bijoux remontent à la Préhistoire. Ces objets rudimentaires étaient fabriqués à partir de matériaux naturels comme les coquillages, les os, les dents d’animaux et les pierres. Ils servaient principalement de talismans ou d’amulets, et parfois d’identification tribale. Les découvertes archéologiques montrent que ces premiers ornements avaient des fonctions à la fois spirituelles et sociales. 


  • Egypte ancienne. 

  • Les Egyptiens sont probablement les créateurs des premiers bijoux raffinés. Or, argent, lapis-lazuli, turquoise et faïence étaient utilisés pour fabriquer des colliers, des bracelets et des pendentifs, souvent associés à des symboles religieux. Le scarabée, par exemple, était un motif courant symbolisant la régénération et la protection. Les bijoux en Egypte n’étaient pas uniquement des ornements : ils avaient un rôle protecteur et reflétaient la position sociale. Les pharaons et l’élite portaient des bijoux en or, tandis que la classe moyenne utilisait des matériaux plus modestes. 


  • Grèce et Rome antique. 

  • Les bijoux grecs étaient souvent plus minimalistes et mettaient l’accent sur l’harmonie des formes. L’or et l’argent étaient les matériaux privilégiés, ornés de pierres précieuses comme l’améthyste ou le grenat. Les couronnes de laurier et les diadèmes étaient des symboles de pouvoir et de succès. Chez les Romains, les bijoux prenaient des formes plus diverses : fibules, bagues, et pendentifs, souvent décorés de pierres précieuses. Les Romains introduisent également des camées et des intailles, gravés sur des pierres dures, qui devinrent populaires comme sceaux ou accessoires de mode. 


  • Le Moyen-âge. 

  • Pendant le Moyen-Age, les bijoux avaient une signification spirituelle et hiérarchique. Ils servaient à affirmer le statut social et étaient souvent utilisés dans les rituels religieux. Les croix et les médaillons ornés de reliques de saints étaient portés pour se protéger du mal. L’or, l’argent, et les perles étaient réservés aux nobles et aux ecclésiastiques. Les chevaliers portaient souvent des anneaux symbolisant leur fidélité à leur seigneur ou à l’Eglise. 

  • La Renaissance. 

  • La Renaissance a marqué un renouveau dans l’art des bijoux, sous l’influence des découvertes scientifiques, des échanges culturels et de l’intérêt pour l’Antiquité classique. Les nobles européens ont commencé à rivaliser d’opulence, et les bijoutiers italiens, notamment à Florence, ont joué un rôle clé dans l’évolution du design. Les pendentifs et broches inspirés de la mythologie ou des scènes religieuses sont devenus des œuvres d’art à part entière. Le travail des pierres précieuses, plus complexe et précis, a permis de rehausser l’éclat des rubis, émeraudes, saphirs et diamants, de plus en plus prisés. 


  • Du XVIIème au XIXème siècle : baroque, Rococo et Époque Victorienne. 

  • Les XVIIème et XVIIIème siècles sont synonymes d’exubérance dans la joaillerie. Les bijoux baroques étaient élaborés et imposants, avec une prédilection pour les perles, les diamants et les pierres précieuses. Les boucles d’oreille, broches et colliers étaient conçus pour impressionner. La mode rococo, qui suit, s’est tournée vers des pièces plus délicates, avec des motifs floraux et des formes asymétriques inspirées de la nature. Le diamant est devenu l'emblème ultime de la richesse et du pouvoir, comme en témoignent les somptueuses collections de la cour de Louis XIV. 


    Le XIXème siècle a vu l’influence des découvertes archéologiques majeures, notamment en Egypte et à Pompéi. Les styles antiques ont refait surface, avec un intérêt renouvelé pour les camées, les bracelets à breloques, et les colliers multi-rangs. L’époque victorienne (1837-1901) a aussi populairsé les bijoux de deuil en jais noir, portés après la mort du prince Albert, mari de la reine Victoria. A cette époque, les progrès technologiques issus de la révolution industrielle ont permis une production plus rapide et plus accessible de bijoux, bien que les pièces faites à la main par des artisans soient toujours réservées aux classes privilégiées. 


  • Le XXème siècle : modernité et évolution. 

  • Le XXème siècle a vu une transformation complète du monde de la joaillerie, grâce aux bouleversements artistiques, sociaux et technologiques. 

    Au milieu du XXème siècle, la haute joaillerie reste synonyme de prestige, mais l’après-guerre voit la démocratisation des bijoux fantaisie, popularisés par des créateurs comme Coco Chanel, qui rend les perles et bijoux fantaisies accessibles à un public plus large. La maison Tiffany & Co révolutionne également le marché des bagues de fiançailles avec le célèbre solitaire en diamant. 


    Aujourd’hui, la joaillerie allie tradition et innovation. La technologie permet de créer des bijoux en impression 3D, tandis que de nouvelles techniques, comme l’utilisation de diamants de synthèse, répondent à des préoccupations éthiques et environnementales. Les créateurs contemporains cherchent à repousser les limites de l’art en intégrant des matériaux inédits, tout en étant plus attentifs à l’origine des matériaux et à l’impact environnemental de leurs créations. 


    L’histoire des bijoux continue d’évoluer, mais leur pouvoir symbolique et leur capacité à incarner les valeurs et les aspirations d’une époque restent immuables. Qu’il s’agisse de colliers d’or anciens ou de créations modernes en diamant, les bijoux restent des témoins silencieux de l’histoire humaine.